Originaire de la capitale des Etats-Unis, Washington D.C., où il est né le 20 mars 1950, William Hurt n'est autre que le beau-fils de Henry Luce III, fondateur du groupe de presse Time-Life. Il effectue ses classes en art dramatique à l'université de Tufts (dont il sort diplômé en 1972) en même temps qu'il étudie la théologie, puis entre à l'Académie Juilliard de New York pour perfectionner ses habilités de comédien. Il passera la première partie de sa carrière (de 20 à 30 ans) entre tournées, théâtre régional, pièces à Broadway et off-Broadway, jouant Shakespeare ("Henry V", "Hamlet", "Richard II", "Le songe d'une nuit d'été"), David Rabe ("Hurlyburly") ou encore Lanford Wilson "5th of July"). Au cinéma, il démarre en fanfare dans Au-delà du réel de Ken Russell, dans le rôle d'un chercheur qui effectue sur lui-même des recherches approfondies et finit par se retrouver à l'état embryonnaire...L'œil du témoin, c'est le sien, gardien de nuit qui découvre un corps sans vie et se retrouve au cœur d'une sombre machination.
Finalement, William Hurt trouve la consécration un an plus tard en tenant la vedette de La fièvre au corps, dans le rôle d'un privé aux prises avec une veuve un peu trop joyeuse... Raffiné, élégant, le jeune premier à la blonde et inquiétante douceur est doté d'un physique romantique très années 40, qui trouvera son apogée dans le drame Le baiser de la femme-araignée. LA consécration pour William Hurt qui, en tandem avec Raul Julia, offre une prestation d'acteur hallucinante et se voit, à juste titre, récompensé d'un prix d'interprétation à Cannes, d'un BAFTA anglais et de l'Oscar du Meilleur acteur. Hurt sera à nouveau cité aux Oscars pour son rôle de journaliste sportif dans Broadcast news et pour celui d'un éducateur d'enfants sourds-muets dans Les enfants du silence. Enfin n'oublions pas Voyageur malgré lui, drame psychologique signé du vieux complice Lawrence Kasdan, où William Hurt incarne un VRP dépressif dont la vie se transforme quand il fait la rencontre d'une pétulante dresseuse de chiens, incarnée par Geena Davis.
Ce sont les “grandes années William Hurt”, la suite restant dans un registre de comédie un peu moins intéressant, si ce n'est, au début des années 90, une décision de se tourner vers le reste du monde : médecin dans La peste, de Luis Puenzo (tourné en Argentine), médecin encore dans Le docteur, de Randa Haines, partenaire de Jeanne Moreau dans Jusqu'au bout du monde, de Wim Wenders, puis de Sandrine Bonnaire (avec laquelle il fait un enfant, Jeanne) dans Confidences à un inconnu, tourné en Russie, de Charlotte Gainsbourg dans Jane Eyre ou bien encore de Juliette Binoche dans le psychanalytique Un divan à New York. Devenu second rôle de luxe, il est, la quarantaine passée, aussi présent dans la comédie (Michael), le drame (Loved, La proposition), la SF (Perdus dans l'espace, Dark City), que dans l'action de série B (Do not Disturb, réalisé par le Hollandais Dick Maas, bientôt dans une salle près de chez vous) ou encore dans la fresque historique avec, aujourd'hui, la sortie de Sunshine.
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