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Trevor Howard
Acteur

Biographie

  Trevor Howard


Trevor Wallace Howard-Smith est né à Cliftonville, Margate, Kent, Angleterre, le 29 septembre 1913, le seul garçon et le premier enfant d'Arthur John Howard-Smith, représentant de Ceylan (devenu le Sri Lanka) pour la Lloyd's de Londres, et de sa femme canadienne, Mabel Grey Wallace, infirmière. Jusqu'à l'âge de cinq ans, il vécut à Colombo, Ceylan ; ensuite, il voyagea en compagnie de sa mère, jusqu'à ce qu'il soit envoyé, à l'âge de huit ans, à Bristol pour y fréquenter le Clifton College ; après quoi, il suivit des cours d'art dramatique à la Royal Academy of Dramatic Art (la RADA) et se produisit plusieurs années durant sur des scènes londoniennes avant l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale.

Son premier cachet, il l'obtint pour jouer dans la pièce Revolt in a Reformatory (1934), avant son départ de la RADA en 1935, qu'il quitta pour interpréter de petits rôles. Cette année là, il fut remarqué par un chasseur de talents de la Paramount, mais il déclina l'offre qui lui était faite de travailler pour le cinéma, préférant poursuivre une carrière au théâtre. Apparemment, cette décision n'était pas mauvaise puisque, en 1936, il fut invité à rejoindre le Stratford Memorial Theatre et, à Londres, il lui fut donné de camper le rôle d'un des étudiants de French without Tears, pièce de Terence Rattigan qui devait tourner pendant deux ans. Il rentra à Stratford en 1939. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, Howard se présenta comme volontaire à la RAF et à l'armée britannique, mais il se heurta à un refus d'un côté comme de l'autre. Malgré tout, en 1940, après avoir travaillé pour le théâtre de répertoire de Colchester, il fut mobilisé et affecté au Royal Corps of Signals, division aéroportée, où il devait accéder au grade de second lieutenant, avant d'être contraint au départ en 1943 pour cause d'invalidation. Alors que des histoires du courage qu'il aurait montré au front lui valurent le respect de la part de ses collègues acteurs et de ses admirateurs, des dossiers tenus au Bureau des archives révèlent qu'il fut réformé pour raison d'instabilité mentale et de « personnalité psychopathe »[1]. Ces histoires d'héroïsme à la guerre furent à l'origine fabriquées, contre son gré, à des fins publicitaires, quoique Howard a pu également raconter qu'il s'était retrouvé parachuté dans la Norvège en pleine occupation nazie, et qu'il s'était battu aux côtés des Alliés au moment de l'invasion de la Sicile.

En 1943, Howard fit son retour sur les planches dans une pièce appelée The Recruiting Officer, et c'est à cette occasion qu'il rencontra l'actrice Helen Cherry, qu'il épousa l'année suivante, et avec qui il aura deux enfants.

Howard avait quelque peu la réputation de mener une vie de bâton de chaise, du fait d'un gosier en pente. Sous l'influence de l'alcool, il pouvait s'embarquer dans des exploits devenus célèbres, dont un qui lui valut une arrestation à Vienne, pour avoir usurpé l'identité d'un officier. En dépit de ce penchant pour la boisson, néanmoins, il resta toujours fiable et professionnel, évitant toujours soigneusement que l'alcool n'affectât son travail.

En 1944, un court rôle dans L'Héroïque Parade (The Way Ahead), l'un des meilleurs films de guerre britanniques, lui sert de tremplin vers une carrière au cinéma. Il enchaîne avec Le Chemin des étoiles (The Way to the Stars, 1945), qui le conduit ensuite vers le rôle pour lequel Howard est surtout connu, celui du médecin de Brève Rencontre (Brief Encounter, 1945), film où il a pour partenaire Celia Johnson. Réalisé par David Lean, le film remporta un prix au Festival de Cannes et valut à Howard des éloges considérables de la part de la critique.

Howard va jouer ensuite dans deux thrillers à succès réalisés par Frank Launder et Sidney Gilliat : L'Étrange Aventurière (I See a Dark Stranger, 1945) et La Couleur qui tue (Green for Danger, 1946), suivis par Je suis un fugitif (They Made me a Fugitive, 1947), film d'Alberto Cavalcanti dans lequel on peut détecter les racines du réalisme britannique au cinéma. En 1947, Laurence Olivier l'invita à jouer Petruccio dans un production de l'Old Vic de La Mégère apprivoisée. Malgré une critique du Times disant « On ne peut se rappeler avoir vu meilleur Petruccio », l'occasion de collaborer à nouveau avec David Lean, dans Les Amants passionnés (The Passionate Friends, 1948), fit que Howard se tourna de nouveau vers le cinéma, bien qu'il s'était acquis une solide réputation en tant qu'acteur de théâtre. Mais les longues tournées, aussi, lui pesaient et le cinéma lui offrait des occasions de voyager séduisantes ; en conséquence, à partir de ce moment, il ne devait plus changer de cap.

La réputation de Howard comme acteur de cinéma fut assurée par son rôle dans Le Troisième Homme (The Third Man, 1949). Dans ce film, il jouait le type de personnage avec lequel il resta le plus souvent associé : l'officier de l'armée britannique, un peu rigide, un peu bourru, mais compétent. Il joua également dans La Clef (The Key, 1958), un film tiré d'un roman de Jan de Hartog, un rôle pour lequel il reçut le Prix du meilleur acteur de la BAFTA, la British Academy of Film and Television Arts. Deux ans plus tard, il tourna dans Amants et Fils (Sons and Lovers, 1960) et fut nommé pour l'Oscar du meilleur acteur. Un autre de ses films notables de cette période fut Le Fond du problème (The Heart of the Matter, 1953), encore une histoire de Graham Greene, et un film pour lequel sans doute Howard offrit sa meilleure performance au grand écran. Acteur de genre, il apparut à de nombreuses reprises dans des films de guerre et des films historiques en costumes d'époque. On le vit dans Les Révoltés du Bounty (Mutiny on the Bounty, 1962), Grand méchant loup appelle (Father Goose, 1964), Morituri (1965), L'Express du colonel von Ryan (Von Ryan's Express, 1965), La Bataille d'Angleterre (Battle of Britain, 1969), La Fille de Ryan (Ryan's Daughter, 1970), citons également Ludwig, le crépuscule des dieux où il incarna avec maestria un fier Richard Wagner, Superman (1978) et Gandhi (1982). Un des films dans lequel il éprouva le plus de plaisir à jouer fut Sir Henry at Rawlinson End coécrit par Steve Roberts et Vivian Stanshall (1980) ; il y joue le rôle titre. The Dawning (1988) fut son tout dernier film, et l'un des plus étranges de sa filmographie.

Filmographie

  Trevor Howard


Affiche de The offence
The offence

Affiche de Le tour du monde en 80 jours
Le tour du monde en 80 jours

Affiche de Superman
Superman

Affiche de Gandhi
Gandhi












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