Né en 1936, Philippe Laudenbacha, depuis près de quarante ans, participé à quelques quatre-vingt dix spectacles mis en scène par Robert Hossein, Jean-Paul Roussillon, Michel Fagadau, Jorge Lavelli, Laurent Terzieff... Il a interprété Shakespeare et Molière ("Les femmes savantes" avec Béatrice Agenin) ainsi que Audiberti, Giraudoux, Sartre, Valéry, Pessoa ou Pirandello. Le plus souvent, ce grand comédien a servi des œuvres d'auteurs contemporains : Roland Dubillard, Jean-Claude Grumberg, mais aussi Pavel Kohut et Kundera et, aux côtés de Laurent Terzieff, Milosz, Mrozek, Carlos Semprun, Albee (Zoo story), Saunders (Guérison américaine), Christopher Hampton, Ronald Harwood (Temps contre temps), Pirandello ("Le Bonnet du fou", qui lui vaut une nomination Meilleur second rôle aux Molières 98). Si il a tourné nombre de séries et de téléfilms depuis les années 60 (citons seulement "Jalna" en 1994, la liste serait trop fastidieuse), au cinéma, sa carrière est plus en demi-teinte, trop souvent vouée aux seconds, voire troisièmes rôles. Mais Alain Resnais a fait appel à lui à trois reprises (Muriel, Mon oncle d'Amérique, La vie est un roman), et il a aussi tourne pour François Truffaut (Vivement dimanche). Simple serveur de café pour Rohmer (4 aventures de Reinette et Mirabelle), son physique distingué et sa prestance naturelle lui ont valu nombre de rôles de ministres (L'opération Corned-Beef), d'éditeurs (37°2 le matin) de prêtres (La sentinelle), de préfets et d'aristocrates de tout poil. Récemment, il participait au brainstorming estival d'Edouard Baer dans La Bostella, et était un avocat dans Tanguy. Avec Maléfique, il décroche son rôle le plus important au cinéma, celui d'un intellectuel emprisonné pour avoir massacré sa femme, et qui participe à une évasion organisée grâce à un livre aux pouvoirs magiques...
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