Né en 1947 à Choisy-le-Roi, Philippe Galland se passionne pour la photo dès l'âge de 8 ans. Pourtant, une fois le bac en poche, il opte pour l'Ecole Normale Supérieure, section biologie... mais s'en enfuit très vite afin d'intégrer les bancs des Beaux-Arts, où il restera quatre ans. Au début des années 70, Philippe Galland infiltre le plateau de Souvenirs d'en France, le deuxième film d'André Téchiné, où il s'occupe des décors. Alors que le monde du cinéma était un milieu qui le fascinait, il réalise qu'y rentrer n'est pas si compliqué, et se lance rapidement dans l'écriture de son premier scénario, d'après un roman d'Anatole France. Le film, L'exercice du pouvoir, qui sort en 1978, est une satire du pouvoir sous la IIIe République, avec l'histoire d'un cocufiage ministériel qui mènera directement au déclenchement de la Grande Guerre... En 1982, Galland fait tourner la quasi-totalité de la bande du Splendid dans Le quart d'heure américain, une comédie prenant pour cadre les milieux radiophoniques, alors très en vogue. Marié avec Anémone, il en fait l'héroïne, aux côtés de Thierry Lhermitte, du Mariage du siècle, satire des rochers princiers et des contes de fées médiatiques... Suivent quelques spots publicitaires, que le réalisateur accepte de tourner uniquement parce qu'on lui laisse le loisir de rédiger les scripts, puis, en 1991, Philippe Galland prend une nouvelle orientation cinématographique en détournant la comédie vers un registre social engagé. La thune prenait ainsi pour héros des adolescents de banlieue décidés à se sortir de la mouise avec les armes du capitalisme. Suivent deux téléfilms sans prétention ("Chien et chat", avec André Dussollier, et "Un otage de trop", avec Stéphane Freiss), et, pour Merci mon chien, le réalisateur retrouve aujourd'hui le monde bigarré du travail et l'ambiance de la crise sociale.
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