Olivier Perrier est né en 1940 en Auvergne. Sa carrière de comédien débute en 1965 dans un théâtre : la Comédie de Lorraine. Le jeu n'est alors qu'un passe-temps pour lui, qui est instituteur à Nancy. Mais petit à petit, alors que le théâtre se professionnalise, il délaisse son métier pour monter à Paris. Pendant ces années de formation, il est dirigé par des metteurs en scène aussi différents que Peter Brook, Jacques Lassalle ou Alain Françon.
C'est dans les années 70 qu'il fait ses premiers pas au cinéma. Le réalisateur René Allio lui permet alors de tourner dans un grand nombre de ses films : Les Camisards (1972), L' Histoire de Paul (1975) ou encore Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère (1976). Cette fructueuse collaboration s'arrête en 1980 avec un rôle non crédité dans Retour à Marseille. Le film Faux Fuyants (1983) d'Alain Bergala et Jean-Pierre Limosin est une nouvelle étape importante pour Perrier, lui offrant un premier rôle qui lui permet de montrer une palette de jeu plus élargie, dans ce film aux allures de thriller psychologique.
Après quelques seconds rôles et de nombreux passages au théâtre durant les années 80, Olivier Perrier tourne coup sur coup trois films d'auteurs français : Le Coeur fantôme (1996) de Philippe Garrel, Les Destinées sentimentales (2000) d'Olivier Assayas et Sur mes lèvres (2001) de Jacques Audiard. Perrier a alors l'occasion de côtoyer des acteurs de la jeune génération française, comme Vincent Cassel dans le film d'Audiard ou Julie Depardieu dans celui d'Assayas. Les années 2000 lui permettent aussi de jouer dans de nombreux téléfilms où il peut renouer avec son amour des planches (Don Quichotte ou les mésaventures d'un homme en colère en 2005) ou plonger dans les pages sombres de l'Histoire (Livrez-nous Grynszpan en 2008).
Cette même année, l'acteur fait son retour au cinéma dans deux films policiers : Les Liens du sang aux côtés de Guillaume Canet et François Cluzet, et Pour elle avec Vincent Lindon et Diane Kruger. En 2010, il change totalement de registre en interprétant le frère Bruno dans le drame à succès de Xavier Beauvois, Des hommes et des dieux. Après un passage par les écuries de Sport de filles où il joue le père de Marina Hands, Olivier Perrier retrouve Vincent Lindon dans Quelques heures de printemps (2012).
Auteur : Nicolas Johary
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