Olivier Megaton est né le 6 août 1965, soit vingt ans jour pour jour après la première explosion nucléaire à Hiroshima. D'où son pseudonyme (Megaton, prononcez à l'anglaise), alors que son vrai nom est Fontana. Son enfance se déroule en banlieue parisienne, marquée par un goût prononcé pour le dessin. Désertant régulièrement le foyer parental à partir de l'âge de 15 ans, le jeune homme file direction Paris exercer sa passion du graphisme, et devient tagger en dépit d'années-lycée passées dans un établissement huppé de Versailles. Après le bac, il suit pendant deux ans des cours de dessin, suit les cours d'une fac d'arts plastiques, exerce des tas de petits boulots (service d'ordre, MacDo, SNCF), mais fréquente surtout le milieu de la “street culture” parisienne. Au milieu des années 80, il rencontre Jean-Baptiste Mondino, qui le pousse à explorer le monde de l'image animée. Il mène alors parallèlement une carrière de graphiste (le design de la Carte Jeune, en 1988, c'est lui) et de court métragiste, en signant près de dix en dix ans. Le premier, No way, date de 1991, et est déjà nourri de cet univers noir, semi-futuriste, qui va faire la patte du jeune réalisateur au fil des réalisations suivantes, L'égareur, Une balle dans la tête, Forte tête ou Je ne veux pas être sage. Clippeur fou à partir de 1996, Megaton signe entre autres les vidéos de Fabe et d'Assassins, tout en travaillant pour la chaîne Paris Première. En 1998, il réalise le très beau générique de Zonzon, le film de Laurent Bouhnik, et publie la même année son premier roman, "Le facteur humain". Exit marquait ses débuts dans la réalisation, confrontation hyper-stylisée d'un supposé serial-killer et de son douteux psychiatre. Avec La sirène rouge, Olivier Megaton s'attaque à un projet d'une plus grande ampleur : casting international et tournage en anglais pour l'adaptation d'un roman du déjà culte Maurice G. Dantec, et encore...
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