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Mathieu Kassovitz
Acteur, Réalisateur, Producteur

Biographie

  Mathieu Kassovitz


Mathieu Kassovitz est né le 3 août 1967, baignant dès sa prime jeunesse dans le milieu du cinéma puisque son père est le réalisateur Peter Kassovitz (qui signa récemment Jakob le menteur) et sa mère une monteuse. Suivant la voie familiale sans trop se poser de questions, le petit Mathieu plonge à son tour dans le monde magique du 7e Art en faisant l'acteur, alors qu'il est encore gamin, dans la comédie sur fond de réunion de générations Au bout du bout du banc (film réalisé par son père), avec Jane Birkin et Victor Lanoux, dont il incarne le fils. A 14 ans, on le revoit brièvement dans L'année prochaine si tout va bien, avec Thierry Lhermitte. Des petits rôles, mais sa passion du cinéma est bel et bien là, et dès ses études secondaires, Mathieu s'arrange pour trouver des stages sur différentes productions pendant les grandes vacances. Vite remarqué pour sa vivacité, sa passion et son besoin viscéral de travailler dans le cinéma, il est quasiment débauché de l'école par une société de production qui lui propose de devenir deuxième assistant-réalisateur sur Moitié-moitié, de Paul Boujenah, en 1989. Après quelques postes en tant que premier assistant-réalisateur, notamment sur des films d'entreprise ou sur des téléfilms ("Stirn et Stern" en 1990), Mathieu Kassovitz choisit bientôt d'embrayer la vitesse supérieure en réalisant son premier court, Fierrot le pou, rigolo slapstick qui prend pour cadre un terrain de basket, et couvert de prix dans de nombreux festivals. Entrant dans l'écurie de Christophe Rossignon, producteur chez Lazennec pour lequel il réalise deux autres courts, Cauchemar blanc (qui préfigurait déjà la sinistrose banlieusarde de La haine) et Assassins, toujours dans une lignée sociologique très marquée “fin de siècle bigarrée et violente”. Métisse, son premier long, sera contre toute attente une sympathique comédie sentimentale dans laquelle une bien jolie métisse, justement, est prise entre les feux croisés d'un Black et d'un Juif, joué par Mathieu himself. Le succès relatif du film au box-office voit Mathieu se tourner un temps vers la possibilité de continuer à faire l'acteur. Ses deux grands rôles (outre une flopée de participations et de clins d'œil amicaux sous la direction de Luc Besson, Bertrand Blier ou encore Nicolas Boukhrief), il les devra au réalisateur Jacques Audiard (fils de Michel), qui lui offre le rôle d'un simple d'esprit qui tombe sous la coupe d'un étrange homosexuel dans le savoureux Regarde les hommes tomber, puis celui, dans Un héros très discret, d'un type qui, pendant l'Occupation et par le biais de différentes magouilles, passe du statut de “moins que rien” à celui de personnage public important. Des rôles ambigus, fort bien campés par un jeune homme qui veut néanmoins avant tout se consacrer à la réalisation. La haine, en 1994, est l'occasion pour lui de démontrer la maestria dont il est capable côté réalisation. Noir et blanc superbe, regard nouveau, entre comédie et drame, sur la banlieue désaxée, sélection cannoise et triomphe public dans le monde entier : ça y est, Kassovitz est sur les bons rails. Peut-on alors qualifier de déraillage Assassin(s), analyse de la violence urbaine qui choque par le regard simpliste qu'il pose sur l'influence néfaste de la télévision ? Partageant la vedette avec Michel Serrault, Mathieu Kassovitz ne remporte pas le succès escompté avec ce film, et mettra plus de trois ans avant de réaliser un nouveau film, le thriller Les rivières pourpres, d'après un roman de Jean-Christophe Grangé. Cette fois, l'association Reno/Cassel propulsée au coeur d'un sombre thriller, glauque et spectaculaire, emballe plus de trois millions de spectateurs. Autre triomphe de l'année 2001, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, auquel Mathieu Kassovitz est pleinement associé, fondant dans un rôle de quasi-jeune premier romantique. En l'attendant aux bras de Nicole Kidman dans Birthday Girl, tourné il y a maintenant deux ans, le voici peut-être à un tournant de sa carrière dans la peau d'une prêtre idéaliste avec Amen, qui marque aussi le grand retour de Costa-Gavras dans le pamphlet politique, genre qui a fait sa renommée dans les années 70-80.

Filmographie

  Mathieu Kassovitz


Affiche de Munich
Munich

Affiche de Amen
Amen

Affiche de The Prodigies
The Prodigies

Affiche de La Cité des Enfants Perdus
La Cité des Enfants Perdus












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