Née à Baie-Comeau (le lieu même où se déroule l'intrigue de La turbulence des fluides) au Québec, Manon Briand touche dès son premier court métrage, Les sauf-conduits réalisé en 1991, le public et la critique en plein cœur, récoltant de nombreux prix aussi bien au Canada qu'à l'étranger. Ce qui ne fait que l'encourager à récidiver, à passer au moyen métrage, puis à cosigner avec cinq autres cinéastes le film Cosmos, présenté en 1996 à Cannes dans la section "Quinzaine des réalisateurs", qui s'interroge à travers le portrait d'un chauffeur de taxi sur la nature humaine aux prises avec la jungle urbaine. Deux ans plus tard, elle fait le grand saut avec 2 Secondes, son premier long (inédit en France) consacré à une jeune femme de 28 ans folle de cyclisme. Les louanges et les prix pleuvent une nouvelle fois sur la réalisatrice : Prix du public et du Meilleur premier film canadien au Festival des Films du Monde de Montréal, sélection au prestigieux Festival de Sundance... Après la réalisation d'un téléfilm, "Heart : The Marylin Bell Story", sur l'histoire vraie d'une athlète canadienne de 16 ans, Manon Briand se consacre à l'écriture de La turbulence des fluides. Le scénario, mystique et intriguant, attire l'attention d'un certain Luc Besson qui coproduit l'aventure, et de la trop rare Geneviève Bujold qu'on n'avait pas vu jouer dans une production québécoise depuis sept ans. L'occasion de découvrir enfin cette cinéaste plébiscitée en son pays !
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