Issu d'un mileu modeste, Guy Marchand se tourne très vite vers la musique en apprenant en autodidacte la clarinette. Il devient compositeur puis décide d'interpréter sa chanson La Passionata, qui est un grand succès en 1965.
Neuf ans après avoir joué dans... Le Jour le plus long (ses scènes furent coupées au montage final), il fait ses véritables débuts au cinéma en 1971 dans le Boulevard du rhum de Robert Enrico. Il enchaîne avec Une belle fille comme moi de François Truffaut (1972) mais c'est l'énorme succès de Cousin, cousine, de Jean-Charles Tacchella, qui le rend célèbre et lui vaut l'étiquette de "latin lover". Il réussit cependant à casser cette image en multipliant d'abord les personnages d'hommes ordinaires, policier sans histoire dans Tendre poulet (1977) ou publicitaire trompé par sa femme dans Loulou (1980).
En 1981, le comédien s'illustre dans Nestor Burma, détective de choc, accompagnant le détective privé incarné par Michel Serrault. Joli signe du destin : il se glissera, près de dix ans plus tard et sur petit écran, dans le costume du personnage. Dans les années 80, Guy Marchand se délecte de seconds rôles de salauds. Il est tour à tour un militaire raciste dans Coup de torchon (1981), un inspecteur violent dans Garde à vue (1981), qui lui vaut le César du Meilleur second rôle, un criminel dans Mortelle randonnée (1983), un voleur dans Conseil de famille (1986), un garagiste âpre au gain dans L'Ete en pente douce (1987) ou encore un flic véreux dans Ripoux contre ripoux (1989).
Guy Marchand se fait beaucoup plus rare au cinéma à partir des années 90, durant lesquelles il se consacre à nouveau à la musique et à la télévision. Sur petit écran, il se distingue notamment en incarnant le détective privé Nestor Burma dans la série du même nom. En 2006, il revient vers le cinéma avec le Dans Paris de Christophe Honoré. Un an plus tard, il est à l'affiche du drame Après lui, de Gaël Morel.
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