Né à Abilene (Texas) le 27 novembre 1944 et élevé à Berkeley (Californie), Gregory Hoblit a d'abord étudié dans la célèbre université de sa ville avant de se rendre à l'université de UCLA (Los Angeles) pour y apprendre le cinéma. Il entame sa carrière professionnelle au milieu des années 70 à Chicago, produisant des talk-shows pour une chaîne locale. Par la suite, il retourne à Los Angeles, où il s'associe avec un producteur pour prendre les commandes d'un sitcom d'une demi-heure, ainsi que de deux films à petit budget. Il en profite également pour produire et réaliser un documentaire. Il rentre ensuite à la Universal en tant que producteur associé et travaille sur la mini-série "Loose Change" et sur un pilote, "Dr. Strange". Il rejoint ensuite le prolifique et créatif Steven Bochco à MTM Enterprise et produit des épisodes des séries "Hill Street Blues", "Paris", et "Bay City Blues", et la paire déménage à la 20th Century Fox pour se consacrer à "L.A. Law", "Hooperman", "Cop Rock", "Civil Wars" et "New York Police Blues", autant de séries au ton nouveau, se démarquant fortement des productions télévisuelles de masse, pour lesquelles Hoblit remporte d'ailleurs une flopée d'Emmy Award. Il réalise par ailleurs quelques épisodes de "New York Police Blues" puis, en 1993, dirige un téléfilm pour Amblin Entertainment, "Class of 61", avec Spielberg comme producteur exécutif. 1996 marque ses débuts dans la réalisation pour le cinéma avec Peur primale, un thriller très habile qui voit le bleu Edward Norton (révélé par ce rôle qui lui vaut sa première nomination à l'Oscar – du Meilleur second rôle) manipuler jusqu'au trognon son Richard Gere d'avocat. Changement de genre avec Le témoin du Mal, qui tutoie sans grande originalité le serial-thriller saupoudré d'un zeste de fantastique (l'âme du tueur traqué par Denzel Washington se balade de corps en corps). Plus convaincantes, les retrouvailles par ondes radio entre un fils et son père décédé dans Fréquence interdite qui, malgré un dénouement WASP en diable, oscille joliment entre mélo familial et polar fantastique. Avec Opération évasion, Hoblit tente aujourd'hui de marcher sur les traces de Costa-Gavras, avec un sujet fort : le procès pour meurtre d'un officier noir américain, victime de racisme, au cœur d'un camp de prisonniers sous le joug nazi.
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