Après avoir débuté dans le cinéma comme assistant de Michel Deville sur Martin soldat (1966) et réalisateur du court métrage Un misanthrope , Gérard Pirès met en scène en 1968 son premier long, Erotissimo, dans lequel Annie Girardot tente de ressembler aux mannequins des magazines de mode. Trois ans plus tard, il s'offre un joli casting - Lino Ventura, Jean Yanne et Mireille Darc - pour sa seconde comédie, Fantasia chez les ploucs, l'adaptation d'une série noire de Charles Williams.
Après le succès de Elle court, elle court la banlieue (1972), qui mêle fantaisie et réalisme, Gérard Pirès change radicalement de registre en dirigeant Claude Brasseur dans le très sombre L'Agression (1975), film auquel collabore le romancier Jean-Patrick Manchette. Surfant sur l'actualité - la classification des films X -, il réalise ensuite Attention les yeux !, une comédie légère sur le milieu de la pornographie. Ses films suivants, L'Ordinateur des pompes funèbres (1979) et L'Entourloupe (1980), ne trouvent cependant pas leur public, et ce malgré leurs distributions alléchantes...
Un malheur n'arrivant jamais seul, Gérard Pirès est victime, au début des années 80, d'un grave accident de moto. S'éloignant quelque peu du monde du cinéma, il réalise au cours de la décennie plus de 400 spots publicitaires dont plusieurs pour la marque Peugeot. Passionné de sports automobiles, il revient en force en 1998 avec Taxi, écrit pour lui par Luc Besson. Fort de ce succès public que viennent cautionner 6 millions d'entrées en France, il tente sa chance à l'étranger en réunissant en 2002 un casting international, notamment composé de Stephen Dorff et Natasha Henstridge, pour Riders, une série B peu convaincante.
Deux ans plus tard, Gérard Pirès confirme son penchant pour la comédie et l'action en signant coup sur coup Double zéro, une parodie des films d'espionnage emmenée par les turbulents Eric et Ramzy, et Les Chevaliers du ciel (2005), transposition à l'écran de la célèbre bande dessinée créée par Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier.
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