George Chakiris, parfois appelé George Kerris, est un acteur, danseur et chanteur américain, né le 16 septembre 1934 à Norwood (Ohio).
Ses films les plus notables sont West Side Story (1961) et Les Demoiselles de Rochefort (1967).
George Chakiris commence la danse très jeune. Elève assidu il se révèle pourtant très vite comme un autodidacte. Les hommes préfèrent les blondes, Brigadoon et Viva Las Vegas sont quelques-uns des films où on le voit " en fond ". Sans doute peut-on même dire qu'on le " distingue ", sa grâce naturelle et sa science déjà affermie de la danse attirant vite l'œil avisé.
En 1957, il est choisi par Jerome Robbins, le metteur en scène et chorégraphe de West Side Story, pour recréer, sur scène, à Londres, le rôle de Riff (chef des Jets), rôle clef de voûte de l'ouvrage. À l'heure de la mise à l'écran, sous les baguettes conjuguées de Robbins et de Robert Wise, George Chakiris se présente aux auditions, ambitionnant légitimement cet emploi majeur. Hélas, le rôle a déjà été accordé à Russ Tamblyn, déjà vedette à Hollywood. On sait que " l'Usine à rêves " ne compte que sur ses " ouvriers " déjà qualifiés. Mais George hérite pourtant du rôle, revisité pour l'occasion, de Bernardo, chef des Sharks. Rôle brigué par Elvis Presley ( disposé par ailleurs à jouer aaussi Tony le Roméo ou même Riff ici encore ) et Warren Beatty. George Chakiris saura, de par son interprétation, rallier les suffrages. Témoins ce Golden Globe et cet Oscar du meilleur second rôle masculin.
Nouvelle coqueluche d'Hollywood, balayant Tab Hunter, Troy Donahue et même Warren Beatty lui-même, Chakiris est néanmoins distribué par les studios hollywoodiens dans de nombreux rôles sans intérêt au cœur de films, eux, pas toujours inintéressants. Il joue aux côtés de Yul Brynner dans Les Rois du Soleil, Richard Widmark dans Les Trois Soldats de l'aventure, Charlton Heston dans Le Seigneur d'Hawaï mais il ne danse plus. Le public le boude. George Chakiris ne retrouve pas d'emploi lui permettant d'aligner ses qualités dramatiques et ses talents dansés. Il va alors migrer vers l'Europe d'où ses parents sont originaires et où il tourne avec Luigi Comencini (La ragazza), Michel Deville (On a volé la Joconde), etc. Nouveaux films mineurs, nouveaux échecs. Un Chakiris qui ne danse pas, tout bon comédien qu'ils soit, n'est qu'une moitié de Chakiris.
En 1966, il est sollicité par Jacques Demy pour le film musical Les Demoiselles de Rochefort, avec Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, qui sortira l'année suivante. Chakiris revient à la danse, aux côtés entre autres de Grover Dale, qui avait participé à la création de West Side Story. Le film est un très grand succès. George Chakiris l'acteur est au passage auréolé mais quelque temps après, il délaisse le cinéma pour le petit écran.
Il apparaît notamment dans certains épisodes de Chips, Hawaï police d'État, L'Île fantastique, Santa Barbara ou encore Dallas.
C'est en France qu'il va reprendre le chant, discipline qu'il affectionne aussi. Dans les années 1960, il livre un album d'hommage à George Gershwin. Mais malgré ses collaborations avec Pierre Bachelet (Je t'emmène en tango) ou Didier Barbelivien (Celui qui t'aime), Chakiris n'enregistre que des chansons qui passent inaperçues telles que Le Soleil italien, Tout peut s'oublier ou encore Carte postale que les radios ne se donnent même pas la peine de diffuser. Une seule chanson sortira du lot : la Chanson de Bernardo de Pierre Bachelet, où l'acteur évoque vingt ans après son « frère de toile ».
Chakiris est de retour au théâtre au milieu des années 1990, où il endosse à Los Angeles le rôle du roi dans une reprise de The King and I, créé à la scène comme à l'écran par Yul Brynner. Et c'est à Londres qu'il est contacté pour jouer dans l'adaptation de Jane Eyre.
George Chakiris est à présent retiré et se consacre à la joaillerie.
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