Né à Kansas City (dans le Missouri, eh oui) le 9 juillet 1951, Chris Cooper travaille, pendant sa prime jeunesse, dans le ranch familial avant d'intégrer les rangs de l'armée américaine, puis de partir étudier à l'université du Missouri. Féru d'art dramatique, il suit les cours de Stella Adler à l'Actor's Studio, avant de s'illustrer sur les scènes new-yorkaises à partir de 1983, année où il épouse la scénariste Marianne Leone. Au cinéma, John Sayles lui fait faire ses débuts dans Matewan, avec le rôle principal de cette chronique politique d'une petite ville minière de Virginie dans les années 70. Sa performance est saluée, mais le film n'obtient pas le succès escompté, ralentissant un temps la carrière cinéma du comédien, qui revient aux planches et, surtout, travaille énormément à la télévision. Téléfilms et mini-séries (dont "Lonesome Dove" et "Return to Lonesome Dove") s'enchaînent, puis Cooper retrouve John Sayles pour City of Hope, qui fera le tour des festivals du monde entier avec un succès grandissant. Et c'est toujours sous l'égide du fidèle John Sayles que Cooper obtient son vrai premier succès populaire grâce à Lone Star, en tenant le rôle du shérif Sam Deeds, qui découvre ce que son shérif de père a fait, quarante ans plus tôt... Une gueule découpée à la serpe, la diction rocailleuse du grand Sud : Chris Cooper est très à l'aise dans le registre viril et rude, registre qu'il mit néanmoins en péril avec le personnage du père violent et martial quoique cachant une homosexualité honteuse dans le génial American beauty. Mineur attaché à sa mine, paternel pas commode d'un adolescent passionné par les fusées, Chris Cooper sauvait tout récemment Ciel d'octobre du pathos pro-américain le plus vil. Puis il incarne à nouveau un flic face à un Jim Carrey déchaîné dans Fous d'Irène, joue face à Mel Gibson dans The patriot – Le chemin vers la liberté, et à Matt Damon dans La mémoire dans la peau. Dans Adaptation., de Spike Jonze, il entraîne Meryl Streep dans la chasse à l’orchidée, toujours pétri de son bagoût terreux et paysan qui a fait sa patte et qui lui apporte son premier Oscar. Une présence rude qu’il met à nouveau à l’épreuve en incarnant un cow-boy devenu palefrenier dans Pur-sang, la légende de Seabiscuit.
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