Originaire de Belgique où elle voit le jour en 1976, Cécile De France a entamé sa formation d'actrice en 1992 sous la houlette de Jean-Paul Denizon, avant d'intégrer le département Comédie à l'ENSATT de Lyon, où elle restera de 1995 à 1998. Déjà bien aguerrie au théâtre (elle jouait en amateur, dans sa Belgique natale, depuis 1986), elle apparaît au cinéma via des courts métrages dès 1997 (Tous nos vœux de bonheur de Jean-Pierre Améris, Le mariage de papier de Stéphanie Duvivier...), tout en continuant à jouer sur scène ("Le baladin du monde occidental" de J.M. Synge, "Electre" de Sophocle...) Après un tout petit rôle dans le très austère Toutes les nuits, de Eugène Green, Cécile est choisie par Richard Berry pour incarner la femme idéale de L'art (délicat) de la séduction : séduite par Patrick Timsit, celui-ci aura quelques mois pour lui prouver qu'il est sans doute l'homme de sa vie. Une comédie légère qu'elle enchaîne sur le plus dramatique A+ Pollux, où, cette fois, c'est Gad Elmaleh qui fantasme jour et nuit sur elle. Colocataire belge de Romain Duris dans le brillant L'auberge espagnole, l'actrice est aussi en tête d'affiche d'Irène, qu'elle a tourné aux côtés de Bruno Putzulu. Bref, un début de carrière des plus prometteurs pour Cécile de France, qu'elle développe aussi à l'international, avec un rôle dans le film plus porté par Jackie Chan que par la partition originale de Jules Verne, Le tour du monde en 80 jours, version kung-fu. Mais entre-temps, elle aura figuré au générique de la fantaisie poétique de Richard Berry Moi César, 10 ans 1/2, 1m39, ainsi qu'au film choc d'Alexandre Aja, Haute tension, où, en compagnie de Maïwenn Le Besco, elle passe de vacances qui se finissent dans le sang. Elle est ensuite Chrystèle, pauvre beaufette qui dévoile des trésors d'astuce pour arnaquer, avec son compagnon (Vincent Lindon), les gens au service desquels elle travaille, dans la comédie (forcément) acide d'Etienne Chatiliez, La confiance règne. On a le bonheur de la revoir aujourd'hui dans la suite de L'auberge Espagnole, Les poupées russes, où, les années faisant, elle retrouve toute la clique qu'elle avait laissée à Barcelone, devenue depuis présentatrice d'un journal économique à la télé. Ce coup-ci, c'est sûr, Cécile de France est bien lancée !
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