Natif de New York, Boaz Yakin grandit dans le quartier de l'Upper West Side, où il fréquente une école juive orthodoxe (ses deux parents sont israéliens). Plus tard, c'est alors qu'il est étudiant à la New York's City College et à la New York University qu'il vend son premier scénario, Cold fire. Pour mener la carrière qu'il souhaite, Boaz Yakin passe de la côte est à la côte ouest, et s'installe à Los Angeles. Là, il participe au développement de plusieurs scénarios pour le compte de différents studios (Warner Bros., United Artists et White Eagle Productions).
En 1989, c'est un personnage de super-héros Marvel qui lui donne l'occasion de percer à Hollywood. Il signe le script du Punisher, un film à gros budget avec Dolph Lundgren dans le rôle titre, celui d'un justicier aux méthodes expéditives. Toujours dans le registre de l'action, il écrit La Relève (1990), un thriller policier de et avec Clint Eastwood. Quatre ans plus tard, le scénariste se fait également réalisateur, Boaz Yakin endossant cette double casquette pour Fresh, un drame qui a pour personnage principal un garçon de 12 ans. Une entrée en matière saluée par la critique, puisqu'il remporte le Trophée du Meilleur réalisateur au Festival du Film de Sundance.
Pour sa seconde réalisation, Sonia Horowitz, l'insoumise (1998), Yakin replonge dans ses racines et part explorer une communauté hassidique au sein de laquelle Renée Zellweger essaye de s'intégrer. Ce n'est qu'en 2000 que le cinéaste porte à l'écran pour la première fois un scénario qu'il n'a pas écrit, Le Plus beau des combats, avec Denzel Washington en tête d'affiche. Grâce à cette histoire de football américain mêlant sport et dénonciation du racisme, Boaz Yakin obtient son plus grand succès public à ce jour (137 millions de dollars dans le monde).
Il délaisse trois ans plus tard les terrains et les tribunes pour Filles de bonne famille, une comédie avec la défunte Brittany Murphy et la débutante Dakota Fanning. Boaz Yakin poursuit sa carrière inclassable avec Death in Love (2008), un nouveau drame qui lui permet de revenir sur les traumas de la Shoah. Quand il tourne pas, le metteur en scène redevient scénariste (Dirty Dancing 2, Prince of Persia : les sables du temps) ou producteur (la duologie Hostel). Après quatre ans d'absence derrière la caméra, Yakin s'oriente vers l'action pure avec Safe (2012). Une production forcément survitaminée, qui lui permet de diriger le roi de la baston, l'inégalable Jason Statham.
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