Fils de l'acteur Lloyd Bridges et frère aîné de l'acteur Jeff Bridges.
Après de belles prédispositions pour le basket-ball et des études universitaires à Hawaï, Beau Bridges décide de se lancer pleinement dans la comédie. Car s'il lui faut attendre 1967 pour obtenir son premier rôle d'importance, dans le film policier L'Incident de Larry Peerce, ce natif d'Hollywood, membre d'une grande famille de cinéma, aura été plongé très jeune dans le bain artistique : à seulement 8 ans, il est ainsi déjà apparu aux génériques de deux films de Lewis Milestone, No minor vices (1948) et Le Poney rouge (1949). Et jusqu'à L'Incident, il aura décroché quelques petits rôles (dont un de délinquant dans le film de science-fiction Village of the Giants, face à Ron Howard) et arpenté de nombreux plateaux télévisés. Le petit écran deviendra d'ailleurs un terrain de jeu privilégié de sa prolifique carrière.
A partir de la fin des années 60, tout en poursuivant une active carrière sur petit écran, Beau Bridges est de plus en plus courtisé par le septième art. En 1968, il donne la réplique à Sidney Poitier dans For love of Ivy puis, un an plus tard, est choisi par Norman Jewison pour tenir le rôle principal de la comédie Gaily, Gaily. Dans les années 70, l'acteur s'illustre notamment pour Hal Ashby (Le Propriétaire, 1970), Peter Ustinov (Hammersmith is Out, 1972), ou encore Sidney Lumet (Child's Play, id.; Lovin' Mully, 1974) et s'illustre dans le film de pirates Swashbuckler (1976). Très présent au cinéma durant cette décennie, à l'aise dans tous les registres, Beau Bridges, dont le visage placide et enfantin le rendent très apprécié du public, n'évite cependant pas certains choix artistiques discutables.
Par la suite, Beau Bridges continue de jongler entre petit et grand écran, tout en apparaissant épisodiquement au théâtre. Après une apparition au générique d'Hotel New Hampshire (1984), il s'essaie à la réalisation avec, consécutivement, les thrillers The Wild pair (1987) et Seven hours to judgment (1988), puis connaît l'un des ses plus grands succès publics avec Susie et les Baker Boys (1989), ou lui et son frère cadet Jeff Bridges incarnent les musiciens Frank et Jack Baker face à Michelle Pfeiffer.
La carrière de Beau Bridges est ensuite principalement tournée vers la télévision (les séries Will & Grace ou Stargate SG-1 notamment). De moins en moins présent sur grand écran, il s'illustre toutefois aux génériques de Jerry Maguire (1996) et du drame The Ballad of Jack and Rose (2003). En 2007, il fait preuve d'un sens aigu de l'éclectisme en incarnant le Docteur Dorian dans le film familial Le Petit monde de Charlotte puis le colonel Muller dans le sombre Good German de Steven Soderbergh.
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